L’augmentation des demandes d’asiles de RDC auprès de la BELGIQUE

Politique

En Belgique, on constate une forte hausse des demandes d’asile en provenance de la République Démocratique du Congo, avec plus de 2.000 demandes enregistrées depuis le début de l’année, faisant des Congolais, du pays des grands lacs, les premiers demandeurs de protection internationale. Mais cette hausse dissimule une réalité plus complexe : usages de faux papiers, dévoiement du visa Schengen, demandes souvent perçues comme infondées par l’Office des étrangers. Cette situation alarme les autorités belges, et de nombreux Congolais se retrouvent en situation irrégulière et dans une très grande précarité à leur arrivée.

Fausses déclarations, faux documents et détournement de la procédure d’asile.

Le nombre de personnes demandant à obtenir l’asile lorsqu’elles viennent de la RDC en Belgique est en forte hausse en ce moment, or si dans le passé il s’agissait de frotter dossier contre dossier, le moment semble venu de peler les appels à l’asile, avec comme point inquiétant que trop de prétendants fournissent des versions fausses et des papiers bidon, d’après Freddy Roosemont, directeur de l’Office des étrangers, selon qui nombreux sont les dossiers déposés par des Congolais qui repose sur des faux récits ou des faux papiers pour obtenir l’asile et rester ici. Ce jeu de dupe, qui a pour effet de détourner la procédure d’asile, se conclut quasi systématiquement par une décision de refus qui va laisser le demandeur dans une situation de clandestinité, sans accès à l’aide sociale, sans accès aux soins, à tout moment susceptible d’être arrêté et renvoyé au pays.

Il n’en reste pas moins que les autorités belges viennent de découvrir un autre « nouveau » problème (tends le nez) : de plus en plus de Congolais arrivent en Belgique avec un visa de type C, dit de tourisme, et une fois ici, demandent protection internationale. Cela constitue, selon l’Office des étrangers, un franc détournement du visa Schengen, supposé donner le droit de voyager dans l’espace Schengen, mais aucunement du droit de s’y installer durablement ou de demander une protection internationale.

Tout cela rend la tâche encore plus difficile aux vrais dossiers et mine le système d’asile belge, tout autant qu’a tout fait grimper le taux de déboutés n’ayant plus de papiers dont l’existence est dans la clandestinité, dans de conditions souvent indécentes.

Des demandeurs venant principalement de Kinshasa

D’après les propos tenus par Freddy Roosemont, il semblerait que la majorité des demandeurs d’asile congolais implantés en Belgique ne seraient pas originaires de l’Est du Congo, zone de conflit armé, mais plutôt de Kinshasa, ce qui dénote une étonnante tendance non dépourvue d’interrogation par rapport à la raison qui pourrait justifier une telle demande. En gros, en l’absence de persécution avérée à Kinshasa, il est plus difficile de croire à la légitimité du fait que ces personnes entendent réellement se prévaloir à tort en tant que réfugiés. En conséquence, selon l’Office des étrangers, une grande partie de ces demandes seraient déclarées à des fins économiques ou personnelles et le cas échéant pourraient conduire à des demandes sans vraie légitimité. Ce qui a pour effet de rendre de plus en plus difficile le traitement des autres demandes tout à fait justifiées.

 

Une réalité bien loin des illusions.

Pour un grand nombre de personnes qui sollicitent l’asile en Belgique en provenance de République Démocratique du Congo, leur vie est très souvent difficile et bien éloignée de tout ce qu’elles imaginaient. On dit depuis un certain temps déjà que « les sans-papiers connaissent une difficile situation lorsqu’une demande d’asile est rejetée : ils se trouvent sans logement, et, faute de situation régulière, ne peuvent trouver un moyen honnête de gagner leur vie, n’ont guère accès aux soins et se retrouvent dans une précarité manifeste ». Ces individus sans papiers se retrouvent ainsi livrés à eux-mêmes, souvent à la merci de divers types d’exploitation, souvent victimes de violences, courent le risque de vivre dans la rue dans les grandes villes.

C’est tout autre chose de l’image que pouvaient avoir certains avant de partir de l’Europe telle qu’ils l’ont vécue, et il est bien évident que des informations devraient être mieux diffusées sur les conséquences d’un abus dans la demande d’asile. C’est un peu ça ! La Belgique doit faire face à une forte montée de demandes d’asile en provenance de la République démocratique du Congo, qui sont parfois frauduleuses, et qui soulève un véritable défi d’immigration : il faut à la fois garantir le droit d’asile et lutter contre les abus. La Commission européenne appelle à plus de vigilance, de transparence et de coopération avec Kinshasa.

 

 

 

 

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