Tandis que les femmes occupent 47,4 % des postes de middle management, elles ne sont plus que 16 % à occuper ceux de CEO au sommet des niveaux dirigeants, alors que les représentations dans la finance belge n’atteignent pas la dénomination de parité. La finance belge attend encore de se transformer culturellement.
Une présence féminine inégale selon les échelons hiérarchiques
Le paysage belge fait état d’une parité inégale au sein du secteur de la finance, si les femmes représentent 47,4% des effectifs du management intermédiaire, preuve d’une avancée significative, leur présence est en chute libre dans les niveaux supérieurs. Cette fracture de genre se révèle nécessairement plus profonde en haut de la pyramide, puisque les comités exécutifs comptent encore 25,7% de femmes, tandis que le plafond de verre en matière de poste de direction générale est particulièrement épais avec seulement 16% de femmes. En revanche, une note d’optimisme reste permise, puisque pour la première fois, le management senior a franchi le cap symbolique des 35% de femmes. Ces données montrent qu’un réel rééquilibrage en matière d’égalité au sein des instances décisionnelles du secteur de la finance belge ne peut acquérir de consistance que si l’importance du sursaut concerne les niveaux les plus élevés.

Les obstacles structurels et culturels à la parité
Bien que la finance belge soit désormais paritaire en matière de recrutements de junior, la carrière des femmes vers le sommet se heurte à des obstacles. Les chiffres sont sans appel : désengagement accentué des talents féminins et rythme de nominations aux fonctions d’enjeux stratégiques plus lent. Ces éléments témoignent d’une persistance des freins au réajustement en profondeur des dimensions culturelle et organisationnelle visant la féminisation de la finance belge.
Au-delà des processus formels, il est donc indispensable de faire évoluer les mentalités et les pratiques managériales pour élargir efficacement l’accès des femmes à l’ensemble des plus hautes fonctions.

Vers une inclusion durable : défis et perspectives
L’enjeu pour la finance belge ne se limite plus à la mixité statique, mais à l’instauration d’un environnement réellement inclusif dans lequel les femmes puissent s’épanouir et accéder durablement aux plus hautes responsabilités. Cette volonté implique notamment une transformation profonde de la culture managériale sectorielle ainsi qu’un effort significatif des politiques publiques visant à retenir, faire monter et promouvoir les talents féminins. Le secteur doit faire évoluer les pratiques managériales et les critères de promotion qui permettent aujourd’hui d’accéder aux plus hautes fonctions. Le but final à atteindre est que la diversité devienne un des leviers fondamentaux de performance durable de la finance belge et non un objectif à atteindre. Mise en œuvre, cette évolution stratégique est le plus sérieux enjeu et la plus belle opportunité pour l’avenir du secteur financier en Belgique

La finance belge fait le choix de se muer vers plus de mixité. Si on constate la présence des femmes se renforce dans les managements intermédiaires, il n’en est rien celles du sommet de la hiérarchie. Le défi consiste à transformer la culture managériale sectorielle pour faire de la diversité un levier de performance pour l’ensemble de la finance belge.